06 janvier 2021
LACROIX
Membre du Conseil d’Administration de LACROIX Group depuis 2008, Pierre Tiers s’est très tôt engagé dans le développement des entreprises et leur financement. Après avoir dirigé trois structures de capital-investissement, il poursuit aujourd’hui ses activités en administrant notamment des sociétés. Il nous apporte son regard sur la transformation de LACROIX Group au cours des 5 dernières années.
Pierre Tiers
Gérant de PRO.POSITIONS, Président de NOVAPLUS et membre du Conseil d'Administration de LACROIX Group
LACROIX Group tient en deux mots : « ETI familiale ».
« ETI » car LACROIX Group a acquis une taille significative, rejoignant le milieu des ETI en France. L’entreprise est aujourd’hui une structure solide, diversifiée et leader sur certains marchés.
« Familiale » car le capital est détenu par la famille Bedouin. Vincent et Nicolas Bedouin sont très respectueux de cette caractéristique et cherchent à maintenir ce caractère particulier, qui a le mérite pour moi de donner une vision long terme aux choix de gestion du Groupe : des choix certes audacieux mais toujours empreints de réalisme et de prudence, ceci afin de respecter l’autonomie et l’indépendance du groupe.
LACROIX Group s’organisait autour de 3 métiers… qui ne se parlaient pas ! Chacun gardait son autonomie et avait ses cartes à jouer dans son propre métier : la télégestion pour LACROIX Environment, la signalisation pour LACROIX City et l’électronique qui était le « gros morceau ». Au-delà de l’absence de liens, les tempos restaient eux aussi très différents : l’électronique avait une forte croissance tandis que la signalisation souffrait beaucoup au sein d’un marché désorganisé et la télégestion, si elle offrait une belle rentabilité, ne connaissait pas encore de croissance à proprement parler, étant positionnée seulement sur le marché de l’eau et en France pour l’essentiel.
Mais le point fort de LACROIX Group à ce moment-là réside dans la dynamique créée par Vincent et Nicolas Bedouin : entre audace et réalisme, ils ont su insuffler un nouvel élan au Groupe. Par exemple, le choix pertinent de racheter des entreprises jeunes, souvent en mode start up, qui sont venues « secouer le cocotier » de LACROIX Group, a apporté une dynamique et une démarche innovante dans l’évolution produits et services.
Avec le plan Ambition 2020, un grand changement s’annonce alors : les métiers doivent travailler ensemble ! Ils doivent se mettre en logique d’innovation, notamment via le numérique que seul LACROIX Electronics connaissait alors, de par la nature de son activité. L’enjeu de créer davantage de cohésion et de collaboration s’est particulièrement illustré à travers la création de LACROIX Fab, LACROIX Lab ou encore du pôle innovation : ces structures concentrent toutes les énergies présentes dans les trois piliers du groupe.
Pour cela un énorme travail au plan humain a été enclenché pour structurer les activités avec des personnalités qui correspondaient bien, associé à une forte volonté de formation de ces recrues sur les deux dernières années. Des programmes de formation ont été lancés pour créer un esprit de groupe, partager les bonnes manières de manager les hommes ou encore mener les projets en transversalité. La transformation humaine du Groupe a été un élément important du succès du plan Ambition 2020.
J’ai également été marqué par le formidable travail mené sur la définition des valeurs du Groupe. C’est très certainement par ces travaux menés en interne que le décloisonnement des métiers s’est réalisé.
C’est une question complexe ! Cette force du groupe a été accrue par les acquisitions innovantes qui ont été faites, via le rachat d’entreprises dans différents domaines : l’acquisition de SAE-IT Systems a permis de renforcer l’offre de LACROIX Environment avec le chauffage en plus de l’eau par exemple. L’acquisition de Smartnodes pour LACROIX City a permis d’adresser l’offre à l’international sur une expertise pointue. Plus récemment, l’acquisition d’eSoftThings a clairement permis de renforcer le positionnement de LACROIX Group dans le domaine de l’IoT.
Aujourd’hui, la collaboration intime qu’arrivent à réaliser ensemble les trois pôles métiers constitue une force pour l’entreprise. Ainsi, LACROIX Electronics peut enrichir LACROIX Environment, tandis que ce dernier peut être prescripteur de prestation pour LACROIX City etc.
Pour moi LACROIX Group sera une ETI du futur si elle garde cette identité d’entreprise familiale car c’est une caractéristique qui n’est absolument pas « ringarde » surtout en ce moment de crise sanitaire et économique. En effet, on se rend compte que les entreprises qui traversent le mieux ces grosses difficultés ont des fonds propres significatifs et ont été raisonnables dans leurs choix, ce qui n’enlève pas l’ambition de développement. D’ailleurs, LACROIX Group est bien la preuve qu’on peut être sage et ambitieux !
La vision internationale de LACROIX Group, son implantation dans l’écosystème de l’industrie électronique constitue une force pour l’entreprise : SYMBIOSE en est d’ailleurs une illustration parfaite. La collaboration avec de multiples acteurs, de Bpifrance à Microsoft en passant par la région, a permis de transformer un investissement de croissance en un véritable porte-étendard pour l’ensemble de la filière.
De beaux défis attendent dorénavant LACROIX Group pour les cinq à dix années à venir : le développement sur le continent américain en fait partie ou encore la Smart City, via l’électronique embarquée autour de la ville et la mobilité. Pour cela, LACROIX Group a une vision très en avance : il y a d’ores et déjà des premières avancées significatives.