LACROIX

Jeudi 25 avril 2019, nos équipes étaient présentes à l’événement ID4YOU, organisé par ID4CAR sur le site de PSA. Ce pôle de compétitivité a pour mission de développer la compétitivité des filières véhicules et mobilités du Grand-Ouest par l’innovation, le business et la performance.

Sophie Vanwaelscappel, catalyseur d’innovation du LACROIX Lab, a animé un atelier :

Les panneaux seront les yeux et les oreilles des véhicules de demain !

La signalisation routière… à quoi ça sert ?

Sur nos routes, en ville comme en campagne, nous trouvons plusieurs types de signalisation :

  • La signalisation verticale, qui est composée de 2 familles :

– La signalisation de police, qui regroupe les panneaux « du code de la route » : vitesse, stop, cédez-le-passage… elle définit des règles pour chaque situation.

– La signalisation directionnelle, qui, comme son nom l’indique, nous donne la direction à suivre.

  • La signalisation dynamique, sous forme de panneaux à messages variables. C’est grâce aux informations contextuelles qu’elle transmet, données en temps réel, que les conducteurs sont par exemple renseignés de l’état des routes et des stationnements. Ainsi, ils optimisent leurs déplacements.

 

La signalisation, qu’elle soit statique, dynamique ou temporaire, sert à une chose essentielle : organiser la circulation en assurant la sécurité des usagers de la route ! Elle informe des règles locales contextuelles tout en régulant et dirigeant les flux.

L’enjeu de la sécurité est immense, et les responsabilités sont réparties :

  • Un danger non signalé peut-être de la responsabilité d’une collectivité, du gestionnaire de la route.
  • Une interdiction non respectée est de la responsabilité du contrevenant.

Appliquée dans tous les pays du monde via des symboles et idéogrammes connus et compris de tous, la signalisation est également un moyen de communication large avec un langage quasi-universel !

L’humain au cœur des préoccupations

Les chiffres de la sécurité routière sont sans appel : 3503* personnes ont été tuées sur les routes françaises en 2018. Dans le monde, nous comptons 1 343 600 morts sur les routes chaque année**. Sans même parler du nombre de blessés, beaucoup plus important, qui voient leur vie bouleversée suite à un accident de la route.

Les enjeux économiques et environnementaux

La prise en charge des accidents de la route a un impact économique considérable. Les émissions de gaz à effet des serre (CO2) dues à nos déplacements – et notamment aux embouteillages – sont également pointées du doigt pour leur conséquences la santé et bien sûr l’environnement.

Une offre de plus en plus intelligente

Au même moment, de nombreuses technologies émergent :

  • V2X / C-V2X / 5G
  • Multiples capteurs
  • Cybersécurité
  • Intelligence artificielle
  • Solutions Cloud et décisions en temps réel

Ces technologies viennent alimenter la signalisation traditionnelle pour mieux orienter, optimiser et sécuriser les flux de véhicules et de personnes.

Pour preuve :

La combinaison de capteurs et d’algorithmes locaux s’interfacent avec les contrôleurs de feux, les tramways et les BHNS (bus à haut niveau de service : Busway, Chronobus), pour une efficience maximum des transports en commun, et notamment leur vitesse commerciale. L’objectif est l’optimisation des transports pour permettre un report de la voiture, en particulier celle ne véhiculant que son conducteur (autosolisme), vers les transports en commun.

Grâce à des capteurs spécifiques et une intelligence locale, des panneaux dits « fantômes » (lumineux mais sans décor réfléchissant), préviennent d’une potentielle traversée d’un animal. Ils permettent d’éviter une accoutumance à la signalisation  car ils signalent uniquement quand c’est réellement nécessaire.

En France, le département de la Haute Savoie a observé une baisse de 77% des collisions d’animaux avec des véhicules sur une période d’un an à compter de l’installation de ce dispositif !

  • V2X :

Littéralement, vehicule to everything. Cette technologie standardisée et interopérable permet de faire communiquer le véhicule avec de nombreux systèmes :

  • Communiquer avec d’autres véhicules : V2V
  • Communiquer avec l’infrastructure : V2I
  • Communiquer avec des piétons : V2P

Par exemple, dans des conditions de circulation difficiles, grâce à ses nombreux capteurs (lidar, radar, ESP…), le véhicule est capable de mesurer s’il y a de la neige ou du verglas sur la chaussée : il devient alors le capteur de la route. En plus de remonter l’information aux autres véhicules connectés, l’alerte est transmise au gestionnaire, qui peut alors activer les actions nécessaires.

Ceci est un exemple parmi de nombreux cas d’usage possibles grâce au V2X, qui est notamment nécessaire pour le déploiement des véhicules autonomes.

 Et demain ?

Les transports en commun deviennent autonomes, et les véhicules particulier le seront aussi. Mais avant que tout le parc de véhicules soit autonome, nous allons vivre de nombreuses années avec un mix de typologies de véhicules

Forte d’une expérience de plus d’un siècle et enrichie de nouvelles technologies, la signalisation aura encore sa place. Les panneaux et autres dispositifs de signalisation seront équipés de capteurs et de moyens de communication qui seront essentiels pour apporter du confort et protéger tous les usagers de la route : piétons, vélos, transports en commun ou véhicules particuliers.

Pour imager, on pourrait  dire que les véhicules aujourd’hui sont plutôt « myopes », ils ne « voient » que très peu ce qui les entoure. Demain, ces mêmes véhicules bénéficieront d’une perception augmentée : équipés de dispositifs intégrant pour partie de l’intelligence artificielle, ils seront beaucoup plus à l’écoute de leur environnement, pour mieux anticiper les dangers en s’adaptant à chaque situation.

Notre vision de la smart mobility

L’infrastructure, de plus en plus intelligente, connectée et couplée à des capteurs, est indispensable :

Pour les gestionnaires des routes et des villes, c’est le moyen le plus fiable pour mettre en œuvre efficacement leurs nouvelles stratégie de mobilité, et d’être capable d’atteindre le « zéro victime de la route » !

 

* : Source : https://www.onisr.securite-routiere.interieur.gouv.fr/contenus/etat-de-l-insecurite-routiere/bilans-annuels-de-la-securite-routiere/bilan-provisoire-2018-de-la-securite-routiere.

** : Source : https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SH.STA.TRAF.P5 en 2015 sur une base de 7,36 milliards d’habitants.